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Bouddhisme et méditation

Le bouddhisme est une voie vers Nibbana, la libération finale. La méditation bouddhiste c'est avant tout voir et expérimenter par soi même. Le voyageur éternel en quête d'absolu ne peut donc qu'agir. Dans cet espace je partagerai volontiers avec les passants et amis du Dhamma mes expériences de cette pratique.

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Cancer / Serpent

samedi, décembre 30, 2006

André Gide et le mysticisme

"Nombreux sont ceux qui confondent mysticisme et spiritualité, et qui croient que l'homme ne peut que ramper, si la religion ne le soulève; qui croient que seule la religion peut empêcher l'homme de ramper."

André GIDE / Journal 1889-1939 / Bibliothèque de la Pléiade / nrf Gallimard 1951


Le terme mystique en grec signifie "se taire", "être silencieux" (de là dérive l'adjectif mystikos qui désigne les "Mystères" de l'Antiquité grecque et désigne très ordinairement "une approche expérimentale du divin" qui serait par nature incommunicable.

Le mysticisme désigne ainsi une formalisation ou une systématisation de ce comportement. Le mysticisme est d'ordre théorique et doctrinal et la mystique en serait l'aspect pratique (et réalisé dans une ascèse spirituelle). Le mysticisme prétend de s'élever jusqu'à Dieu, et de le voir en quelque sorte face à face, sans le secours de la raison. Les causes qui lui donnent naissance sont nombreuses, de là différentes sortes de mystiques: chrétienne, juive, musulmane, hindoue (Yoga par exemple), chinoise (exemple: taoisme) etc … etc ...

Mais tous, quelle que soit leur origine, ont un principe commun, la faiblesse et l'impuissance de l'homme. S'ils peuvent être distingués, c'est uniquement par les conséquences qu'ils tirent de leur principe fondamental. Les uns, admettant l'incapacité de la raison pour saisir la vérité, et l'impuissance de la volonté pour aimer et pratiquer le bien, ont un caractère essentiellement moral ou religieux, et aboutissent à une religion positive; les autres, plus philosophiques, après avoir épuisé toutes les forces de la raison pour résoudre le problème de la connaissance, se réfugient, comme par désespoir, dans la doctrine de l'union avec Dieu par l'extase.

C'est pourquoi le maître zen japonais D. T. SUZUKI a dit, dans son ouvrage intitulé "Essais sur le Bouddhisme Zen" (chapitre Evangile du travail) que "c'est un fait psychologique qu'il existe une relation très intime et profonde entre une tournure d'esprit pratique et un certain type de mysticisme; cette relation n'est pas seulement d'ordre conceptuelle ou métaphysique".

Et de conclure:

"Si le mysticisme est vrai, sa vérité doit être pratique et se vérifier dans chacun de nos actes."


Je dédie ce billet à Ariaga.

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