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Bouddhisme et méditation

Le bouddhisme est une voie vers Nibbana, la libération finale. La méditation bouddhiste c'est avant tout voir et expérimenter par soi même. Le voyageur éternel en quête d'absolu ne peut donc qu'agir. Dans cet espace je partagerai volontiers avec les passants et amis du Dhamma mes expériences de cette pratique.

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Lieu : Geneve, Switzerland

Cancer / Serpent

vendredi, juin 26, 2009

Meditation Vipassana 2009: 14eme et dernier jour de retraite: les langues commencent à se délier




Aujourd'hui pas d'enseignement à 17h mais méditation assise à la place. Par contre cérémonie de clôture à 20h00, le reste du programme étant inchangé. Les méditants commencent à bavarder entre eux.


Dernier jour et je n'ai pas l'impression de pouvoir finir ma retraite en beauté, n'ayant pas pu résoudre mes problèmes de suffocation.

Je les ai relaté à l'interview, mais dans ma tête ces problèmes étaient plutôt liés à ma nonchalance et ma paresse. J'en ai ensuite parlé à la Sayalay qui me conseille d'observer bien attentivement comme se déroule le processus de développement de ce que j'ai éprouvé.

Sessions de méditation assise: enfin un état d'esprit libéré de toutes contraintes

16h00 - 17h30
Sitôt écouté sitôt fait. Mis en pratique les conseils. Effectivement au moment de l'intense concentration, la respiration s'est ralentie. En observant ce ralentissement, je constate que la respiration s'est carrément arrêtée. Longtemps, assez longtemps. Peu à peu elle revient, des fois, subtilement et doucement, des fois un grand inspire par les poumons. Voilà. J'ai compris maintenant les raisons de la survenance de ce que j'avais pris pour un étouffement. Depuis je me suis laissé guider sans réagir aux rythmes de ma respiration.

Pour cette séance, je l'avais prolongé après l'heure, me sentant hyper libre dans mon esprit et mon corps. Quand je me suis décidé à ouvrir les yeux parce que je n'ai plus envie de continuer il était 17h30.

J'ai présenté à nouveau ma nouvelle expérience à la Sayalay. Elle m'a conseillé les prochaines fois de n'interrompre mes méditations que quand mon attention s'est relâché.

18h30 - 20h00

Donc j'ai recommencé une autre session jusqu'à 20h seulement à cause de la cérémonie de clôture.

Résultats de dernière minute fort réjouissants.

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jeudi, juin 25, 2009

Meditation Vipassana 2009: 13eme et avant dernier jour de retraite: Bhojana dana ou l'offrande de la nourriture aux moines




C'est aujourd'hui que je fais une offrande de la nourriture au moine.

J'ai invité pour la cérémonie du petit déjeuner mon compagnon de chambre et Damien, un yogi que j'ai trouvé sympa. J'ai voulu aussi invité les yogis de notre groupe d'interview.

A cet effet, à la sortie de l'interview j'ai demandé la permission de Sayadaw qui me l'a accordé. Les yogis de mon groupe, des débutants, étaient tous enchantés.

La participation à cette cérémonie leur permettra, à l'avenir de mieux comprendre la portée samsarique de cet acte.

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mercredi, juin 24, 2009

Meditation Vipassana 2009: 12eme jour de retraite: le bruit du silence de la nuit


08h00
Session de méditation assise: suffocation
Pendant la séance tout d'un coup je me sens étouffé, car je respire difficilement. Je me suis mis en position accroupie jusqu'à la fin de l'heure pour reprendre ma respiration normale.

A l'entretien Sayadaw disait que ça arrive des fois, aux moments de forte concentration, que la respiration devient très lente que le yogi a cette impression de suffocation.



13h00 et 15h00
Sessions de méditation en marche: suffocation, la suite

13h00
Vers la fin de la marche, au moment où la concentration devient intense, j'entends les nerfs dans ma tête se gonfler et dégonfler. J'ai l'impression que ma tête se gonfle aussi. Un bruit du silence apparaît. Ce bruit va m'accompagner jusqu'à la fin de la journée. Il me fait plonger dans une paix intérieure intense.

A l'interview, selon Sayadaw, quand un méditant atteint un niveau de concentration élevé, il lui arrive de percevoir ce genre de phénomène.


15h00
Au milieu du moment de pratique des 3 notes, la respiration se ralentit. J'ai noté "fatigue" "fatigue" car je ressentais une sorte de fatigue qui se rajoute à une impression de douleur dans la poitrine. Puis la phase d'arrêt entre l'inspiration et l'expiration se prolonge comme une sorte d'apnée. Je me suis assis pour récupérer et reprendre ma respiration normale.

17h00
Activité quotidienne et pause boissons
Ce silence de la nuit est là pour me rappeler de ne pas oublier de noter pour maintenir ma pleine conscience.


Sessions de méditation assise: océan de plénitude sans fin

14h00
RAS. Rien fait de spécial, je me suis relâché, CTR Alt Delete.

20h00
Après 15mn d'assise je suis déjà baigné dans cet océan de plénitude, avec ce silence enchanteur de la nuit. Pour maintenir cet état de pleine conscience, je maintiens attentivement mon attention comme on maintien le feu d'un brasier. L'objet n'est pas clair mais l'observation l'est. Respiration très lente, proche de l'apnée. De temps à autre une inspiration profonde comme pour me ressourcer.

Après un long moment une douleur surgit dans mon dos, très violente, vers l'épaule gauche. Maintien de l'attention sur le soulèvement et l'abaissement de l'abdomen, puis, à la fin de l'abaissement, enchaînement avec l'observation de cette douleur. Peu de temps après elle s'en va. Petit moment de répit pour profiter à nouveau de la plénitude.

De nouveau une autre douleur, cette fois dans la région des reins derrière le dos, aussi à gauche. Même intensité que la première, voire plus à certains moments. Même remède.

Elle s'estompe peu après, remplacée par une douce sensation de chaleur, une chaleur bienfaisante.

Subitement la première douleur revient. Tout de suite après réapparaît la douleur des reins. Soit l'une est prédominante soit c'est l'autre. Des fois les deux douleurs agissent en même temps et me font assez mal. Mais grâce à cet état de sérénité, la douleur passe mieux. Ca a duré pendant 30mn jusqu'à la fin.

Un océan de plénitude sans fin. Journée intense en expériences.

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mardi, juin 23, 2009

Meditation Vipassana 2009: 11eme jour de retraite: la rechute




Décidément ce n'est pas évident pour moi. Je piétine à nouveau.

Re-somnolence dans les séances de méditation assises. Appel au secours à la Sayalay à nouveau, qui m'a recommandé de ne pas oublier de noter les états mentaux car je ne note seulement que les objets visuels (niem sac). Re-booté à nouveau mon ordinateur mental. Ce soir la session assise de 20h00 s'était bien déroulée.

J'avais dédié les bénéfices de mes réalisations à la Sayalay qui m'avait si gentiment aidé.

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lundi, juin 22, 2009

Meditation Vipassana 2009: pratique de Sampajanna ou "comprehension juste"


Comme pour mon existence, ces jours de retraite passent et ne se ressemblent pas.

Aujourd'hui je commence de nouveau à être bloqué. Pour ne pas faire de la figuration, je cherchais la Sayalay pour me débloquer. Négatif. Heureusement que le thème de l'enseignement de ce soir, Sampajanna ou la "compréhension juste" m'a éclairé.

De retour à la pratique je l'ai mis à profit.

Pour la marche, j'étais attentif au pas à chaque mouvement (pour une note à chaque pas). Noté pas gauche ou pas droit au moment du mouvement du pied concerné. La même chose pour le soulèvement, l'avancement et l'abaissement du pied. Dans ces moments, mon esprit est dans la marche. Quand il s'envole je m'en aperçois tout de suite, et je renforce mon attention en conséquence. Mon esprit est donc dans le "lever" "avancer" et "abaisser" s'agissant des notes de la marche. Quand mon pied touche le sol mon esprit est dans le contact avec le sol, c'est-à-dire la sensation de dureté. Quand le pied se lève l'esprit est dans le mouvement de soulèvement puis dans les sensations successives de dureté des muscles qui se mettent à travailler les uns après les autres. Après un certain moment, à cause de la fatigue et du relâchement, je constate que le mouvement est superficiel ou que c'est l'observation qui l'est, ou encore les deux, alors je redouble d'attention et je rectifie le tir.

Pour la méditation assise, j'étais attentif au soulèvement et à l'abaissement de l'abdomen au moment où le mouvement a lieu, pas avant, ni après. J'ai vaqué mon temps à doser mon attention et mes notations à ce qu'ils restent soutenus pour garder constamment allumer la flamme de la pleine conscience. Dans le même temps je suis aussi attentif à toute apparition de vagabondage de l'esprit, pour le cas échéant, rajouter une ou deux notes supplémentaires. Tout un travail d'équilibrage !

Eh ben dis donc, quelle surprise: une joie intense s'était montée en moi en chacun de ces moments.

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Meditation Vipassana 2009: 10eme jour de retraite: ralentissement des gestes




Aujourd'hui, j'ai été étonné de la façon à laquelle certains méditants ouvraient les portes. C'était vraiment brutal, pour un yogi je voudrais dire. Puisque tout se passait au ralenti, forcément un geste considéré comme normal apparaît comme un éclair.

Ce n'est pas faute d'instructions mais sûrement que les gens ne comprennent pas ou plutôt ne veulent pas comprendre ces instructions qui ne les arrangent pas.

A cet effet, le ralentissement des faits et gestes dans la pratique de la méditation ce n'est pas que pour la figuration. Il s'agit de décomposer chacun de ses actes en un mouvement simple. Par exemple avant d'ouvrir une porte le yogi note la volonté "vouloir" "vouloir" ensuite "tendre la main" "tendre la main", puis "toucher la poignée" "toucher la poignée", ensuite "appuyer sur la poignée" "appuyer sur la poignée", et enfin "ouvrir" "ouvrir" et ainsi de suite.
Au lieu de procéder ainsi certains yogis omettent certaines étapes. Donc au lieu d'ouvrir doucement la porte "pousser" "pousser" (lentement) puis "avancer" "avancer" (avancer ses pieds lentement), ils le font de façon rapide, c'est-à-dire en une seule poussée (et vlan).

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dimanche, juin 21, 2009

Meditation Vipassana 2009: 9eme jour de retraite: experience de la pure attention


Malheureusement cet état de pleine conscience ne durait pas.

L'après-midi de samedi a été vraiment dur: je n'avais aucune nouvelle expérimentation, les séances de marche comme d'assise étaient interminables. Bref la cata, je piétinais sur place dans tous les sens du terme.

Ce matin, puisque la Sayalay (celle qui habite sur place) insistait pour m'encourager à bien pratiquer, j'en ai profité pour lui soulever mes problèmes, et lui demander comment faire pour débloquer la situation et progresser dans ma pratique.

Elle m'a ressorti la théorie que je savais déjà, mais, le plus important, c'était qu'elle m'a recommandé de tout effacer et de recommencer à zéro comme si je débutais.

Respirer comme un débutant, et tout noter sans rien oublier. Arrêter les bavardages mentaux comme si je rapportais aux interviews. Arrêter aussi la réflexion et l'analyse des sensations chaque fois que je les ressentais. L'attention pure c'est de vivre vraiment le moment présent avec la notation et l'objet, sans aucune pensée.


08h00, 16h00 et 20h00
Sessions de méditation assise: CTRL Alt Delete: on efface tout et on recommence

C'est ainsi que j'ai fait un "reset" complet de ma machine corporelle et mentale. Tout oublier, recommencer à pratiquer avec un état d'esprit neuf, "Zen mind, beginner's mind" comme préconisé aussi par Suzuki.

La séance de méditation assise de 8h fonctionne à merveille, non à cause de quoi que ce soit, mais parce que j'arrivais à retrouver ma sérénité.

J'ai rechuté à 14h mais les autres séances étaient redevenues paisibles.

Ce soir, 20h00 j'étais plongé dans un état de bien être exquis ! Le temps s'était comme arrêté. Je l'ai trouvé le temps passablement long, mais je ne m'ennuyais pas, et je profitais du moment présent instant après instant. Un brin de soleil arrivait dans ma vision par la gauche, et il me suivait tout le long de cette méditation. Les pensées vagabondes arrivent et arrivent mais je les notais, je les notais. Elles repartaient. Parfois certaines revenaient à la charge et je les renotais, et elles s'en allaient.

Dans ce moment de bien être intense, il n'y a plus que l'attention et l'esprit qui note.

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samedi, juin 20, 2009

Meditation Vipassana 2009: 8eme jour de retraite: la flamme de la pleine conscience


La pleine conscience est comparable à un brasier.

C'est sympa de profiter de la chaleur et la quiétude d'un brasier, mais il faut savoir l'entretenir quand il est actif et ardent, sinon nous devons recommencer à zéro pour le réactiver à nouveau. D'abord nos devons constamment être aux aguets aux moindres signes de défaillance avant qu'il ne s'éteigne. Ensuite nous devons rajouter quand c'est nécessaire du bois. Enfin nous devons de temps à autre le raviver en y soufflant dessus pour le maintenir à régime constant.

Il en est de même pour la pleine conscience. Etre aux aguets c'est pratiquer attentivement, rajouter du bois c'est fournir un effort, tantôt plus tantôt moins. Enfin souffler c'est l'action de noter.

La 2ème semaine de retraite commence. 22 méditants.


05h00 et 08h00
Session de méditation assise

La respiration est lente, tantôt profonde. L'observation ainsi que son objet sont très clairs dans mon esprit. Je voyais clairement les sensations pendant le milieu de la descente. Peu de temps après ce fût le tour du milieu de la montée.

Pas de douleur aux pieds ni au dos. Pas de paresse.

Peu à peu la somnolence arrive, mais, contrairement aux autres journées, elle devient très subtile. Elle apparaît sous la forme d'une lourdeur ferme mais physiquement très très fine. Je me concentrais en parallèle sur le soulèvement et l'abaissement de l'abdomen et cette lourdeur. Ou plutôt je pénétrais cette lourdeur en même temps que l'abaissement. Je m'imprégnais de cette sensation de bien être que nous éprouvons pendant la phase profonde de notre sommeil, à la seule différence c'est qu'ici je suis entièrement en pleine conscience. Un soulèvement et un abaissement et je m'endors consciemment, et ainsi de suite jusqu'à la fin de l'heure.

Etat d'esprit serein. Au milieu de ma session je voyais apparaître une lumière orange dans tout le champ de ma vision. Ce fût un orange très doux et rempli de bienveillance. J'avais fini cette session remplie d'énergie comme si j'étais sorti d'un sommeil récupérateur. Mon corps était chauffé à bloc.

07h00
Méditation en marche

Quel bonheur que de pouvoir ainsi marcher sur notre planète Terre. Je me sens léger au moindre pas. Le corps et les jambes légers. Les idées vagabondes sont notées facilement, pas tout de suite, mais peu de temps après.

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vendredi, juin 19, 2009

Meditation Vipassana 2009: 7eme jour de retraite: etat de pleine conscience



La somnolence dans les méditations assises reprend le dessus. Fatigue et somnolence à toutes les sessions assises.

Je me suis donc décidé de "lâcher prise", en me divertissant à prendre discrètement les photos des lieux et des méditants.


09h00
Interview de ce jour
Sayadaw a conseillé un yogi débutant d'éviter de faire son rapport avec les mains. Je me sentais un peu concerné vu que j'utilise essentiellement le langage corporel.

14h00
Pas terrible cette séance d'assise. Au début j'ai éternué, ce qui a fait couler mon nez, donc durant les 15 premières minutes je me suis vaqué à me moucher soit discrètement ou soit plus fort, pour dégager le nez. En fin de compte cela s'était quand même bien passé mais au dépend de ma quiétude !

16h00
Somnolence à nouveau. Je ne voyais pas clairement les objets d'observation. Mes notations non plus n'étaient pas claires, mais je notais quand même selon les instructions de Sayadaw. Un certain moment j'avais l'impression de somnoler, mais je gardais constamment l'effort de noter. Noter, noter, noter sans arrêt.

Puis tout d'un coup, c'était comme si je me réveillais d'un profond sommeil récupérateur. Je me sentais en pleine forme, rempli soudainement plein d'énergie. En plus j'étais dans un état de bien être immense. Et j'étais très content, car j'avais retrouvé la flamme de ma pleine conscience.

En fait j'avais exercé aramba dhatu (l'effort initial), et je suis actuellement à celui de nikama dhatu (l'effort progressif). Et comme hier matin j'avais eu sati (la pleine conscience), il ne me fallait plus trop d'efforts pour redémarrer le moteur. C'est pourquoi on appelle aussi nikama dhatu l'effort boosté.

Ce fût donc super les sessions de marche suivantes ainsi que la session assise de 20h avant d'aller au lit.

19h00
La marche de 19h a été cool. J'étais toujours dans cet état de plénitude à commencer par une note à chaque pas, même en marchant sur l'herbe et sur un terrain en pente. Peu importe, tout est clair dans mon esprit. Idem en passant à deux notes puis trois notes. Je n'ai pas trop attendu pour devancer ma session assise de 5mn.


20h00
Ah ! Quelle joie que de commencer à s'asseoir dans un état d'esprit rempli de calme et de bonheur. La respiration se fait lentement mais les objets d'observations sont très distincts dans mon esprit. Peu à peu une lumière orange remplit ma vue intérieure. Cette lumière si douce et remplie de sérénité. Elle devient des fois très lente. Pour boucher le vide entre l'abaissement et le soulèvement de l'estomac, j'ai rajouté deux notes supplémentaires: la posture assise et le toucher au sol.

Et puis la respiration changeait de rythme, je percevais la prolongation de l'abaissement, au-delà de ce qui était avant pour moi du vide. Et ainsi de suite jusqu'à la fin de l'heure.

Cette année ces moments de pleine conscience arrivent très tôt. Cela signifie que, même en faisant une retraite de 2 semaines comme celle-ci, les résultats finaux seront forcément meilleurs que les retraites de 3 semaines des deux dernières années. En plus beaucoup d'idées arrivent pour mon boulot. D'ores et déjà, même après une semaine, je peux dire que cette retraite m'est très profitable.

Le temps
Pluie les premiers jours de retraite. Beau temps les jours suivants, même si des fois le soleil est absent.

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jeudi, juin 18, 2009

Meditation Vipassana 2009: 6eme jour de retraite: premier etat de serenite



5h00
Ce matin à ma première assise, j'ai dû lutter de manière assidue à des pointes de somnolences qui parasitent ma méditation. Pour ce faire j'ai redoublé d'attention dans mes notations et observations du soulèvement et de l'abaissement de l'abdomen.

Une toute première fois, tout d'un coup ma tête s'est plongée. J'ai corrigé en douceur ma posture et doublé de vigilance dans mes observations. Une deuxième fois c'était sous forme d'une lourdeur au front. Même solution (il n'y a pas de miracle !).

Un moment après, j'ai senti une sorte de quiétude, semblable au sommeil. Je me suis méfié et j'ai renforcé d'attention dans mes notations du soulèvement et de l'abaissement de l'abdomen. Puis je voyais apparaître une lumière, ce fût un rayon de soleil à travers une clairière dans une forêt. Tout était noir sauf le rayon de soleil. J'étais dans un état de bonheur comme je n'avais encore jamais connu auparavant. Et j'ai noté "voir", "voir".

Sayadaw, à l'interview du matin, a expliqué que, quand un méditant est dans un état de profonde concentration, il lui arrive de voir apparaître une lumière. Mais il ne faut pas s'y attacher, seulement noter "voir", "voir".

Puis de nouveau paresse le reste de la journée. Je crois que je vais prendre la ferme résolution de faire un effort progressif puis culminant demain. C'est pas du tout sérieux !

14h00
Pas envie de m'asseoir. J'ai ouvert les yeux après 30mn, après une grande douleur dans les jambes. Pas envie non plus de jouer au téméraire. J'ai doucement bougé mes pieds et les fais changer de position.

Peu de temps après, apparition d'une douleur au front, puis tout se suite après une autre douleur, simultanément, à la poitrine, vers la région du diaphragme.

J'ai tout d'abord pris le mal de tête comme objet primaire de mon observation. Un moment après, la douleur au front a diminué d'intensité et j'ai pris celle du diaphragme comme élément proéminent. J'ai dû lutter un moment entre les deux douleurs, celle vers le plexus solaire étant la plus douloureuse. La cloche de l'heure a sonné, j'ai ouvert les yeux, les douleurs ont disparu, comme par enchantement.

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mercredi, juin 17, 2009

Meditation Vipassana 2009: 5eme jour de retraite




Fini la somnolence. Mais toujours la paresse.







Concernant mon voisin de chambre: lundi soir il a ronflé tellement fort que mon sommeil s'en trouve agité. Hier soir ça allait mieux car le truc c'est de ne pas aller au lit après lui.

Les interviews tous les jours ne m'arrangent pas du tout. Trop dur, car fallait que je potasse plus et pas de repos un jour sur deux.

Concernant les méditants: il y a un beaucoup de jeunes, et la majorité des méditants pratique sérieusement.

Pour améliorer mon sommeil j'ai pris mes T-shirts pour me servir d'oreiller, celui à disposition étant trop haut à mon goût.

Enfin mes méditations assises sont agitées, j'ai la fâcheuse tendance à ouvrir les yeux avant l'heure. C'est typiquement moi.

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lundi, juin 15, 2009

Meditation Vipassana 2009: 3eme jour de retraite: reflexions


J'ai passé ma retraite de méditation Vipassana cette année à Montbéon.

Les interviews commencent aujourd'hui. Depuis hier beaucoup de somnolence. Comme mon interview est à 15h30, faudrait bien que je potasse un peu pour avoir de la matière à raconter, à part mes séances passées à dormir.

Comme je suis un méditant avancé, Sayadaw m'a demandé de ne plus faire de rapport détaillé comme j'avais l'habitude de faire, mais simplement relater mes expériences de pratique.

Ce soir j'ai pratiqué un peu plus cool, je ne me suis plus concentré sur les 3 notes, trop fatigantes. Ce qui fait que je n'ai plus de somnolence, mais par contre qu'est ce que les pensées vagabondes arrivent ! A commencer par celles concernant le boulot. Excité en plus, car il s'agit de solutions à mes problèmes !!!

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